« Mon enfant, quand je te dis… »

Mon enfant, quand je te dis que « arrête de poser des questions et fais comme je te dis », c’est que je suis épuisé de me justifier. Je manque de patience et je m’en excuse. Continue de me poser des questions mon amour. Tu as raison d’être curieux et de vouloir comprendre.

Mon enfant, quand je te crie après, ce n’est pas parce que tu es un mauvais enfant : c’est que je ne sais pas comment gérer ce que je vois. Je me sens impuissant et dépourvu de moyens. Ça n’a rien constructif et j’en suis désolé. Je vais apprendre mon cœur, promis.

Mon enfant, quand je demeure concentré sur mon travail et que je ne te réponds pas, ce n’est pas parce tu n’as pas de valeur. Je n’ai juste pas appris à mettre mes relations en priorité. J’en suis désolé. Je te vois mon enfant. Et à l’avenir, je vais te le montrer.

Mon enfant, quand je décide de t’ignorer, c’est juste que je ne sais pas quoi faire d’autres pour répondre à tes demandes d’attention. En les ignorant, j’espère qu’elles s’arrêtent. Désormais, je vais tenter de comprendre tes besoins et m’outiller pour mieux y répondre.

Mon enfant, quand je te donne une tape sur les fesses, ce n’est pas pour te blesser ou te faire souffrir. Je n’ai juste pas d’autres moyens pour t’exprimer mon incompréhension de tes agissements. Je répète donc ce que j’ai vécu étant jeune. Je vais travailler la gestion de mes émotions mon amour pour aborder les situations, avec calme.

Mon enfant, quand je te force à faire un loisir que tu n’aimes pas, c’est parce que je regrette de ne pas avoir été jusqu’au bout dans mon rêve et que je souhaite le vivre à travers toi. Pardonne-moi. Mets de l’avant tes propres couleurs mon amour. Découvre tes propres passions et sois heureux.

Mon enfant, quand je te dis « donne-moi des nouvelles, fais attention à toi », ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en toi, c’est juste que ma peur qu’il t’arrive quelque chose m’envahit. C’est difficile pour moi de te voir grandir. Aujourd’hui, je te dis « vole, vole toujours plus haut, toujours plus loin ». Tu es capable de tout.

Mon enfant, je comprends aujourd’hui que je dois m’outiller pour t’accompagner au mieux dans cette magnifique aventure qu’est la vie.

Et là, je serai bien.

Et là, je te comprendrai.

Et là, on sera bien ❤️

 

Patricia Archambault, M. Erg.